Dieu nous parle : Jésus dit à ses disciples : “Voilà que nous montons à Jérusalem et le Fils de l’Homme sera (…) moqué, flagellé et crucifié ; il sera ressuscité le troisième jour.” Evangile Saint Matthieu 20-18,19
Meditation
Une semaine avant sa Passion, Notre-Seigneur annonce de nouveau à ses apôtres qu’il va bientôt être livré aux païens et crucifié, et que le troisième jour il ressuscitera. Il veut les préparer à cette épreuve terrible et leur donner l’espérance. Mais les disciples ne saisissent pas cette prophétie pourtant si claire de Notre-Seigneur. Et moins de huit jours plus tard, tous, sauf saint Jean qui restera uni à Notre Dame de Compassion, abandonneront Jésus, scandalisé par sa croix. quelle leçon pour les chrétiens de tous les siècles.
A nous aussi, la croix fait peur. Nous n’aimons pas souffrir. Au moment de l’épreuve, nous n’y comprenons rien, ce qui nous conduit à manquer de foi et d’amour.
Il est vrai que la souffrance est un mal et ne mérite pas d’être aimée pour elle-même. Si Jésus a voulu l’embrasser dans toute sa plénitude et s’il nous la propose, c’est uniquement en vue d’un bien supérieur, à savoir la rédemption et la sanctification de notre âme. Ainsi la souffrance, salaire du péché, devient-elle en Notre-Seigneur et par Notre-Seigneur le moyen d’expier le péché et de coopérer à l’oeuvre sublime du salut des âmes. En effet, les âmes ne se donnent pas, elles s’achètent au prix de la souffrance, à prix du sang!
Voilà pourquoi, nous aussi après Jésus, nous sommes invités à porter notre croix : “Qui veut être mon disciple, nous a-t-il dit, qu’il renonce à lui-même, qu’il porte sa croix et qu’il me suive.” (Mt 16,24) C’est là le plan divin depuis le péché de nos premiers parents.
Seigneur Jésus, en vous entendant annoncer à vos apôtres votre Passion et nous demander de vous suivre en portant votre croix, je veux aujourd’hui unir mes propres souffrances à votre sacrifice pour conquérir le Ciel et coopérer avec vous au salut des âmes.
Prière
Enseignez-moi, ô Seigneur, à supporter avec fermeté et patience ce que j’ai à souffrir. Père Gabriel de sainte Marie-Madeleine , ID, t.V, p. 35.
Ou bien
Seigneur Jésus, apprenez-nous à être généreux, à vous servir comme vous le méritez, à donner sans compter, à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher de repos, à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté. Prière du père Sevin, inspirée de St Ignace de Loyola.
Pensées
Les coeurs généreux ne se plaignent de rien. Soyez forts pour les épreuves de la vie. Padre Pio, MC, p.57.
J’estime que les souffrances du temps présent n’ont pas de proportion avec la gloire à venir qui sera manifestée en nous. Rm 8,18.
Résolutions
- Ne pas se plaindre, surtout de petites choses comme le temps qu’il fait.
- Etre patient dans les épreuves, en commençant par les plus petites, et garder le sourire dans l’adversité.
- Garder une attitude positive et constructive dans les situations d’échec et les difficultés, à l’école, au travail, en famille…
- Prier pour les catholiques en proie actuellement à de grandes souffrances, et en particulier pour ceux persécutés pour leur foi dans de nombreux pays du monde (nommer ici le nom particulièrement éprouvé aujourd’hui).
Tiré du livre de l’Abbé Le Troadec, Le carême au jour le jour.